" 1935 à New york. Le musée d'Art moderne s'apprête à ouvrir une exposition consacrée à Vincent Van Gogh. Une certaine presse s'attarde peu sur les oeuvres du peintre. En revanche, elle raconte les épisodes insolites de l'existence de Vincent Van Gogh. Par exemple, elle ne tait aucun détail sur ce que se déroula le 24 décembre 1888. Ce jour-là, désespéré par le départ de son ami Gaughin, Van Gogh se coupe l'oreille. Et en fait cadeau à une prostituée, Rachel.
Hugh Troy, l'organisateur de la manifestation, parcourt les gazettes et en est agacé : " Tous des ignares ! Ce qui les intéresse, c'est le scandale ! Il y a des moments où je me demande s'ils méritent d'avoir un musée d'Art Moderne ! "
Et il décide de donner une leçon à ces incultes. Il se procure un vieux morceau de cuir, un socle et un bel écrin. Et fabrique l'oreille perdue et donc retrouvée de Vincent Van Gogh ! Il la place sur une table d'angle située dans la principale salle de l'expo. Dès l'ouverture, cette pièce totalement inconnue, et pour cause, crée l'événement. Et c'est Hugh Troy qui en parle face aux médias :
" Nous ne sommes pas peu fiers de cette exclusivité mondiale. Nous avons été mis sur la piste par des chercheurs. Cette oreille se trouvait chez une parente de la prostituée où Van Gogh s'est mutilé. "
L'idée de Troy fait la une des journaux et éclipse les toiles. On fait la file rien que pour elle ! Le triomphe est total. Hugh Troy savoure sa victoire avant d'avouer sa machination, non sans s'être félicité publiquement d'avoir donné une belle leçon à ses concitoyens... "