Voila sa reponse
Plus loin on lui demande comment la ville de NY MaintenantP. Auster. – Des lieux qui me sont chers? Il y en a beaucoup. Il y a Brooklyn où j’habite depuis plus vingtans. Dans Manhattan, j’ai une rue fétiche, la 57e. Beaucoup de choses se sont passées là-bas. Mon grand-père y avait son bureau, au 250West, dans le Fisk Building. Je fréquentais donc cet immeuble quand j’avais 5ans, 10ans. Quand j’ai commencé à écrire des articles pour la «New York Review of Books», c’était dans ce même Fisk Building que j’allais les déposer. Et c’est là aussi que j’ai reçu ma première bourse d’écrivain. J’ai monté mes films dans cette rue. Quand j’ai terminé «Lulu on the Bridge», j’ai fait une projection, et c’était aussi dans une salle de la 57eRue.
Voila en passant pour les fans du Pere Auster comme moiP. Auster. – Après une longue période de douleur, je crois que la ville va mieux. Mais on n’oublie pas. Le 11septembre sera toujours présent dans l’esprit des New-Yorkais. J’ai éprouvé cette catastrophe comme une tragédie familiale. Ensuite il y a eu de graves problèmes financiers, beaucoup de jobs perdus. Ça a été très dur. Mais ce qui est remarquable en face de la mort, c’est que la vie continue pour les vivants. Et on doit se lever le matin, on doit manger, travailler, aller à l’école, les rythmes de la vie quotidienne reprennent le dessus.