Hello !
Je suis dans la même situation que vous tous. Même si certaines choses sont "déconnantes" dans mon quotidien, je ne me sens pas malheureuse en France, j'ai mon chéri, un toit, un boulot, des amis et une famille d'adoption. Mais le fait est qu'aux USA je me sens chez moi pour plein de raisons, même si je sais pertinemment que l'herbe est toujours plus verte ailleurs...
Reste qu'aujourd'hui, à plus de 40 ans (et mon conjoint a 11 ans de plus que moi), sans apport financier conséquent, l'expatriation n'est absolument pas du tout au programme. Mais je ne désespère pas de toucher un héritage d'un mystérieux trisaïeul que je ne connaîtrais pas...
Plus sérieusement, plutôt que de me rendre malade, j'ai tout simplement décidé de multiplier les voyages aux USA dans la mesure de mes moyens et du coup de ne prendre que le meilleur. Sinon, c'est pas la peine, avant mes 50 ans je serais bonne à enfermer à l'asile... dans le meilleur des cas.
Connaissant plus l'ouest que l'est (oui, car moi, je suis plus L.A. que NYC... mais j'évite de le dire trop fort ici, j'ai pas envie que vous me jetiez des cailloux
), j'ai, comme dit plus haut, essayer de "vivre USA" à ma façon au quotidien entre deux voyages (ne roulant pas sur l'or, je ne peux pas partir chaque année). Je ne vous mentirai pas, au début, ça a été dur, et même très dur, car au final, c'était pire. Plus on y pense, et plus c'est difficile.
Mais au final, j'ai aujourd'hui le sentiment de bien m'en sortir. Les USA font partie de mon quotidien, d'à peu près toutes les façons possibles et imaginables. Les gens autour de moi ne me comprennent pas (pas mes proches heureusement), mais ils ne me comprenaient déjà pas avant, alors tout va bien !
Je soûle mes amis avec les USA, et je les encourage tous à partir, je lis, mange, bois, écoute, regarde... USA. J'y pense tous les jours grâce à mes loisirs...
Certains jours, c'est difficile, alors je ferme les yeux, et je vois Monument Valley, les red rocks de l'Utah, les palmiers et la lumière unique de L.A. ... tout en sachant au fond de moi que je vais y retourner, encore et encore car mon cœur est resté là bas.
La meilleure façon de rebondir reste de se créer des projets, d'avoir une carte sur son bureau et de tracer des lignes, de se dire, je vais aller là... et là... et là... et puis là aussi... et quand le jour du départ arrive, on savoure chaque millième de seconde de ces instants si précieux... car on en connaît la valeur... je ne veux pas vieillir, me retourner et me dire que je regrette. Ok, je ne peux pas m'installer là bas, qu'importe, cela ne m'empêchera jamais d'y voyager, personne ne m'enlèvera cela. Et pouvoir aller là bas, c'est déjà une chance inouïe.